Communiquer, ce n’est pas automatiser !

Automatisez vos posts sur Twitter, automatisez votre newsletter, faites rédiger vos contenus par des équipes performantes à l’autre bout de la planète… On voit fleurir toutes sortes d’offres pour le moins incongrues destiner à soulager les entrepreneurs et leurs équipes com’, avec le même point commun, « automatisez, vous gagnerez du temps » (et de l’argent, mais pas tant que ça, parce que souvent ça coûte cher pour ce que c’est !).

Et vous aurez une meilleure image ? Vous aurez un ton bien à vous ? Vous démontrerez que vous êtes compétent ? Ce ne sont plus des arguments ? Si ! Ce sont les seuls arguments valables, les seuls dignes d’être écoutés par les sociétés qui achètent des contenus ! Et les seuls qui marchent auprès des clients !

Ce qui est dans l’air du temps, ce n’est pas l’automatisation, c’est la personnalisation. Aujourd’hui, on a envie d’acheter ce qui nous parle, ce qui nous semble proche de nous, ce qui a un ton différent.

Quand j’écris pour mes clients, j’ai besoin de « devenir eux » : je suis la coach de dirigeants, je suis le patron d’une boîte de formation innovante, je suis le responsable marketing de ce produit qui améliore le bien-être de ses acheteurs ! Donc, oui, j’écris pour eux, parce qu’ils n’ont pas le temps, parce qu’ils ne savent pas le faire, parce qu’ils ne peuvent pas le faire… mais la relation humaine qui s’instaure entre nous me permet non seulement d’être leur porte-parole, mais de valoriser leurs messages.

  1. #1 par Sophie Duême le 10 février 2015 - 09:05

    je plussoie ! 😉 C’est aussi valable pour la relation client. Le consommateur/client 2015 (toi, moi, nous tous) veut avant tout de l’humain, du personnalisé, de l’authentique, une vraie relation, quoi !
    Bonne journée Isabelle !

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    • #2 par Isabelle Prigent le 10 février 2015 - 16:21

      Merci Sophie ! Je ne suis pas comme toi une experte de la relation client, mais en tant que cliente/consommatrice, j’approuve 😉 Et d’ailleurs… je refuse le storytelling, trop souvent monté de toutes pièces pour « séduire ». Ca m’intéresserait d’avoir ton point de vue là-dessus ! Bon après-midi à toi !

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  2. #3 par Josélito Tirados (@JoselitoTirados) le 10 février 2015 - 09:13

    Bonjour,

    J’aime bien les coïncidences.

    Je viens juste de terminer le visionnage d’une vidéo sur l’automatisation. C’est un petit jeune (surement brillant) qui explique qu’il faut voir le monde en pensant AUTOMATISATION et je tombe sur votre billet.

    Les grands marketeurs de ce monde explique qu’il est important de se différencier de la concurrence pour se démarquer auprès de son public.

    On nous parle de storytelling, on nous explique avec moults powerpoint (souvent mal fait) que le client souhaite maintenant acheter une expérience et qu’il à besoin d’être ENCHANTE.

    Le résultat dans la vraie vie ce sont des entreprises avec des sites à base de template, des cartes de visites standardisée qui arrivent toutes du même site bien connu et pas cher.

    Et bien entendu du contenu totalement aseptisé vu, revu et archi vu.

    Ce qui est intéressant c’est de voir ensuite les fameuses stats analytics avec des taux de rebond effrayant !. CQFD.

    Mais alors, comment expliquer votre talent de caméléon ?

    Dans votre précédent billet, vous évoquiez le fait que tout le monde sait écrire et qu’il est difficile de se différencier sur ce point. C’est juste. Mais qui sait écrire sur plusieurs sujets différents ?
    Qui sait comprendre en peu de temps les subtilités d’une profession, trouver le ton qui sied au secteur d’activité en question ?

    C’est compliqué à comprendre et à acheter j’en conviens. Mais enchanté ses lecteurs et futurs clients en s’automatise pas et dans ce domaine la force brute n’a aucun sens.

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    • #4 par Isabelle Prigent le 10 février 2015 - 16:29

      Bonjour Joselito,
      Je dois mal manier l’ironie : quand je dis que tout le monde sait écrire… Je ne le pense pas une seconde ;-). Car effectivement, si tout le monde apprend à écrire à l’école primaire, on ne peut pas prétendre avec ces bases à une utilisation professionnelle de l’écriture. Je ne valorise pas auprès de mes clients un talent caméléon : je parle avec eux, pour savoir qui ils sont, ce qu’ils veulent dire à leurs clients et je les accompagne non pas grâce à mon talent (qui serait une compétence innée) mais à mes savoir-faire, acquis lors de mes études en lettres et en communication (c’est plus compliqué d’écrire une dissertation sur Jacques Le Fataliste qu’un billet de blog sur n’importe quel sujet – et c’est très utile pour apprendre à bâtir une démarche argumentée). Le ton à adopter est également un sujet de discussion avec mes clients : il faut faire « proche, chaleureux », « neutre et pro avant tout », « systématiquement humoristique »… Tout cela se décide autour de discussion entre humains, pas d’humain à robot ;-). Mais bien évidemment, cela a un prix, qui n’est pas celui de « l’automatique » alors que les bons résultats sont plus automatiques qu’avec des robots 😉

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  3. #5 par Laurence Perchet le 10 février 2015 - 12:26

    Bonjour Isabelle,
    on en revient toujours au même problème : faire valoir le conseil, faire valoir la personnalisation. Il faut juste espérer tomber sur des clients, même pas forcément intelligents, mais tout simplement pourvus de bon sens !
    Je doute que le type d’offres dont tu parles ait un écho parmi les personnes sensées, mais… Le problème, c’est que certains sont tentés par les offres automatisées, y consacrent un peu d’argent, constatent que ça ne fonctionne pas, et du coup, assènent : « la communication ça sert à rien, c’est nul ! C’est un métier sans valeur ». Véridique.
    J’ai récupéré deux petits dossiers clients comme ça en Touraine. Des personnes honnêtes qui se sont fait avoir par des offres standardisées, et échaudées, ont quand même bien voulu me donner ma chance de redresser la barre pour eux à un tarif sacrifié (comme les soldes en 3ème démarque). Forcément ils avaient déjà investi pour rien ! Je l’ai fait mais honnêtement, je n’ai absolument pas gagné ma vie, et de toute façon, derrière, ça ne m’a rien rapporté parce qu’en fait, même avec la pédagogie, le financier l’emporte dans un paysage économique atone.
    Ceci n’arrive pas aux agences qui décrochent les budgets annuels de grands groupes, encore que certaines commencent à morfler. Mais aux indépendants évidemment, comme nous, qui n’avons pas la force de frappe pour contrer ces propositions standardisées iniques.
    Et le mieux dans l’histoire, c’est que je suis régulièrement la cible de ces mêmes structures pour ma propre activité. Depuis plusieurs mois, je reçois des offres de la part de ces sociétés pour mettre au point ma communication à tarif low cost, site Internet, référencement, rédactionnel ! Et l’argument premier est : le prix !

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    • #6 par Isabelle Prigent le 10 février 2015 - 16:36

      Oui, moi aussi je reçois ce genre d’offre, et ça me fait bien rigoler ;-). Tu as raison quand tu dis que pour beaucoup le tarif est le nerf de la guerre… mais j’arrive aujourd’hui à expliquer à mes prospects que tout existe à moins cher, mais avec des résultats moins bons ! Ca se démontre assez facilement : j’ai par exemple une fois demandé à un prospect de me montrer l’offre concurrente (pour l’écriture d’articles – sous traitée sur une île lointaine). Dans la proposition commerciale, il y avait une phrase incompréhensible parce qu’il y manquait un verbe et plusieurs fautes d’orthographe énormes. J’ai dit que j’étais désolée, mais que je ne savais pas faire ce genre de fautes ;-)). Ca permet de rire un peu et accessoirement, de gagner des missions agréables avec des clients intelligents.

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  4. #7 par harmonycom le 10 février 2015 - 12:44

    Tout à fait d’accord ! Je ne l’utilise pas d’ailleurs.
    C’est très contradictoire en effet : on nous conseille sans arrêt de personnaliser, de produire du contenu de haute qualité. Et d’un autre côté, c’est à la mode d’automatiser.

    Comme souvent, c’est un juste milieu c’est tout. La seule chose que j’automatise un peu, c’est de republier de temps à autres d’anciens articles sur Pluggio via Twitter, c’est tout. Et l’accueil des nouveaux abonnés sur Twitter, car ça me prendrait vraiment trop de temps (mais je les remercie un à un pour les RT autant que possible !). Au delà d’un certain nombre d’abonnés et RT, il est clair qu’il faut automatiser certaines choses car c’est ingérable sinon.

    Il faut bien comprendre le système pour l’utiliser à bon escient.

    L’automatisation d’une newsletter, bien faite, oui c’est intéressant. Surtout après téléchargement d’un livre blanc ou guide par exemple, ou après un achat sur un site e-commerce. C’est même plutôt nécessaire. En revanche publier le même contenu sur tous les réseaux via Hootsuite ou autre, ce n’est pas pertinent.

    Tout ça est nouveau : les petits jeunes ou marketeurs se calmeront ;o)

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    • #8 par Isabelle Prigent le 10 février 2015 - 16:41

      Je n’ai rien contre l’automatisation qui permet de republier des contenus : par exemple, ces billets de blogs sont postés automatiquement sur Twitter. On gagne du temps, et les messages passent. En revanche, je m’insurge (oui Madame ! ;-)) contre l’automatisation pour la création de contenus, de newsletters par exemple ! Cela n’a aucun sens : quand on mélange huile, vinaigre et moutarde (et encore, correctement dosés !), on obtient une vinaigrette. Quand on mélange des mots-clés avec quelques verbes et mots de liaison, on n’obtient pas un article optimisé pour les moteurs de recherche, on obtient des phrases sans queue ni tête, qui nuisent fortement à l’image des sociétés qui les publient…

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  5. #9 par Clairassistance le 10 février 2015 - 14:46

    Bonjour,

    Je découvre votre blog seulement depuis aujourd’hui et vos articles sont remplies de bon sens!

    En ce qui concerne l’automatisation, en vérité, ça arrange beaucoup de gens : gain de temps, …mais en dehors de ça, ce n’est vraiment pas qualitatif; en effet, chaque plateforme sociale doit être gérée différemment, car nous ne communiquons pas avec le même public (pas tous) et pas avec le même support. On aura tendance par exemple à partager un contenu beaucoup plus court et concis pour Twitter par exemple.

    L’automatisation est aujourd’hui également de plus en plus utilisée dans le SEO pour rivaliser avec de très grosses plateformes…enfin bref, malheureusement,je crois qu’on est seulement au commencement de ce genre de pratique.

    Je vous souhaite en tout cas une bonne continuation et je reste pas loin!;)

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    • #10 par Isabelle Prigent le 10 février 2015 - 16:45

      Merci et bienvenue !
      Comme je le disais à Sandra (Harmonycom) la « duplication automatisée » de contenus ne me dérange pas vraiment… mais l’automatisation de la création est une hérésie… J’espère que ces pratiques vont cesser très vite, même si elles ont un argument de taille, leur prix, comme le dit Laurence, qui fait que nous freelances récupérons les pots cassés au tarif « fin de soldes » 😉

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