Le dilemme de celui qui voulait se développer en restant caché…

C’est l’histoire d’un société qui s’est créée « quelque part en province » il y a une dizaine d’années. Au début, ils étaient quatre associés, passionnés par leur métier, mais sans rêve de gloire.
Mais la petite société s’est développée.
Et il a fallu recruter.
Pour cela, communiquer.
Jusque là, rien de trop compliqué.
Mais une fois les recrutements effectués, les salariés il a fallu continuer de faire travailler.

Les dirigeants de cette société se sont alors rendu compte que les moins brillants de leurs concurrents étaient les plus présents dans les médias. Ils ne se sont pas fâchés, mais ils se sont sentis contraints de les imiter. Et c’est à contre-coeur que désormais, ils communiquent.

Je crois que je n’ai été confrontée qu’une fois à cette problématique. Je n’avais jamais imaginé que parmi mes clients, certains envisagent le fait de communiquer comme une contrainte (autre que financière, évidemment ;-)). Le proverbe « pour vivre heureux, vivons cachés » ne me parle pas, même si je ne comprends pas l’excès inverse de recherche de célébrité des candidats aux émissions de téléréalité…

La communication des entreprises s’est « neutralisée », on est aujourd’hui dans la volonté d’informer sans enjoliver la réalité avec des paillettes comme dans les années 80. Il n’y a donc à mon sens rien de prétentieux à donner son chiffre d’affaires, ni à évoquer de manière argumentée des perspectives de développement florissantes…
Et vous, avez-vous des clients « Daft Punk » ?

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  1. #1 par Goemans Thierry le 15 septembre 2015 - 07:48

    Très documenté, comme d’habitude, merci Isabelle.
    Cependant surpris de trouver de la pub en pied de page.
    Bises Thierry

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  2. #2 par Laurence Perchet le 15 septembre 2015 - 09:34

    Bonjour Isabelle,
    J’ai connu cet état d’esprit quand j’étais moi même salariée et communicante interne pour Cofidis. J’évique le début des années 90, quand cette entreprise n’était connue qu’au travers de la maison mère 3Suisses International. La devise de l’entreprise était « vivons heureux, vivons cachés », que le DG de l’époque ne cessait de répéter aux réunions de managers ou aux soirées des vœux… Jusqu’au jour où, en 1996, suite à une étude de la concurrence sur le marché du crédit à la consommation suivie d’une enquête de notoriété client, après plusieurs années de croissance dite « interne » (développement du CA sans fusion ni acquisition externe), le couperet est tombé ! Cofidis n’était connue qu’à travers le nom d’un seul de ses produits (alors qu’on en commercialisait une dizaine…), on nous confondait avec 3 Suisses (maison mère), même en notoriété assistée nos propres clients étaient incapables de nous nommer, et enfin, nous étions le 3ème acteur du marché inconnu au bataillon… Surtout, cette méconnaissance empêchait l’entreprise de se développer davantage… Comment alors redresser la barre ? Faire de la com’externe ! Après tout, nous étions meilleurs que certains dans pas mal de domaines, et nous approchions le seuil critique des 1000 salariés. L’entreprise s’est lancée dans le sponsoring cycliste avec le succès nuancé que nous savons. C’est à dire, à ses débuts, confrontée à une série de pratiques peu reluisantes dans le secteur, et surtout, avec un sportif professionnel leader payé une fortune qui était le diable en personne, j’ai nommé Lancé Armstrong… Le DG a eu pas mal de nuits blanches et a essuyé les plâtres d’une naïveté qui caractérisait les raisonnements de l’entreprise en com’externe à l’époque… Alors qu’on était les rois du marketing direct à l’époque ! J’ai vécu de l’interne ces 4 à 5 années tumultueuses qui j’avoue, m’ont rendu méfiante du sponsoring sportif…

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