Faut-il toujours se fier à ses intuitions ?

Mes clients ont tous des parcours et des personnalités différentes, nos prises de contact sont intervenues dans des contextes très variés… mais ils partagent tous des points communs essentiels selon moi : politesse, respect et savoir-vivre.

Récemment, j’ai obtenu un rendez-vous à la suite d’une petite annonce publiée sur Twitter, à laquelle j’avais répondu. La personne m’a contactée dans l’heure au téléphone et s’est montrée particulièrement enthousiaste concernant ma proposition. Nous nous sommes vus quelques jours plus tard, et au bout de dix minutes, alors que je disais « si nous travaillons ensemble… », il m’a coupée d’un « ah mais, c’est décidé, nous travaillons ensemble ».

Je suis sortie de ce rendez-vous plutôt satisfaite (un nouveau client, ça fait toujours plaisir) mais avec une sorte d’appréhension. Tout cela ne me paraissait pas franchement sérieux. Rien de précis n’avait pu être dit concernant ma prestation, ni même ses attentes. J’avais posé de nombreuses questions, auxquelles aucune réponse n’avait été apportée.
J’ai donc décidé de fignoler le contrat en me disant « au moins, s’il ne me paie pas, j’aurai un recours ». C’est bien la première fois que j’envisageais avant même le début d’une collaboration que je n’allais pas être payée !
Concernant le projet, j’ai rédigé un premier document d’une page, lui ai envoyé, l’ai modifié en fonction de ses remarques, ai expliqué que je n’irais pas plus loin sans contrat signé et… j’ai reçu quelques heures plus tard un coup de fil laconique, expliquant qu’il avait décidé de travailler avec quelqu’un de « moins cher et plus expérimenté dans le domaine en question ». Cela une semaine après notre premier rendez-vous.

Si cela m’a plus qu’agacée sur le coup (jamais mes tarifs – élevés pour cette prestation, c’est vrai et c’était volontaire -, ni mon expérience – relativement courte dans ce domaine –  n’avaient été remis en question lors de notre précédent rendez-vous, pas plus que je n’avais été avertie de la mise en concurrence avec d’autres prestataires), une demi-heure plus tard, tout allait bien : un autre prospect me contactait pour me dire qu’il avait pris connaissance de mon devis, qu’il était intéressé et qu’il souhaitait auparavant me confier une autre mission, plus urgente et dont il avait omis de me parler lors de notre rendez-vous.

Bref, tout est bien qui finit bien, mais… lors de mon prochain rendez-vous avec un « prospect suspect », comment devrais-je réagir ?

Comment fonctionnez-vous dans un contexte similaire ? Envisagez-vous une collaboration « à contre-coeur » ou expliquez-vous tout de suite que vous n’êtes pas intéressé ? Et si vous avez eu plusieurs fois de mauvaises intuitions dans un contexte similaire, se sont-elles toujours vérifiées ?

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  1. #1 par Raphaël Y. le 4 février 2010 - 10:33

    Toujours bétonner le coté administratif. Si c’est un client sérieux, il trouvera ça normal et professionnel. Si il n’est pas sérieux, ça ne passera pas et tant mieux !

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  2. #2 par Pascal le 4 février 2010 - 10:57

    Je partage l’avis de Raphaël. En complément, je fais toujours payer avant l’intervention une fraction du budget final.

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  3. #3 par nomadrecruitment le 4 février 2010 - 12:04

    Bonjour Isabelle,

    Je suis entièrement d’accord avec Raphaël. Pour répondre précisément à ta question, j’ai remarqué avec l’expérience que mes premières impressions de contact avec mes prospects étaient les bonnes.
    Je reste quand même très vigilant car dans mon domaine, on ne peut pas se permettre de fonctionner au feeling (recrutement), mais il s’avère que ça me donne les pistes à creuser pour confirmer ou non mon ressenti.
    Pour un cas suspect, je vais directement mettre en avant le point sur lequel je ne « sens » pas mon prospect et j’avise en fonction.
    Jusqu’à présent, je ne me suis jamais trompé … Et tout comme Pascal, mes clients règlent toujours 50 % de la prestation dès la signature du contrat.

    Bonne journée à tous,

    Erwann

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  4. #4 par Valérie Rocheron le 4 février 2010 - 15:47

    La première impression est toujours la bonne…surtout quand elle est mauvaise…

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  5. #5 par Thierry le 4 février 2010 - 17:49

    Seul, mon premier client a réussi à me faire commencer un travail avant d’avoir perçu un acompte et signé un bout de contrat.
    A ce jour, c’est aussi le seul qui soit resté sur l’ardoise (je croise les doigts).

    J’ai donc compris très vite qu’il ne faut jamais donner l’impression qu’on pourrait se mettre au travail avant d’avoir un engagement formalisé.

    Merci de partager cette expérience avec nous car, c’est vrai que ce n’est pas facile d’introduire un volet administratif dans le discours avant-vente. C’est pourtant d’autant plus indispensable quand le prospect est charmeur, emballé, impatient et j’en passe.
    L’homme (la femme) d’affaire sérieux(se)ne peut s’étonner de nous voir appliquer des procédures banales.

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  6. #6 par isabelleprigent le 4 février 2010 - 23:52

    Merci à tous de vos précieux conseils !
    Je les mets en application dès demain !
    @Valérie : bienvenue ici ! Sympa votre blog 😉

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  7. #7 par Céline le 5 février 2010 - 07:38

    Bonjour Isabelle,
    Je n’en suis qu’au début de mon aventure, mais pour ma part je fonctionne à la confiance. Je fais comme vous quand il s’agit d’un prospect que je ne « sens » pas : très formaliste et pas de discussion sur les tarifs. En général le prospect refuse et je n’ai pas à faire cette mission à contre cœur. Je n’arrive pas à bien travailler en me demandant si je vais être payée à la fin 😉

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    • #8 par isabelleprigent le 5 février 2010 - 20:26

      Bon, j’espère que vous avez compris comme moi la leçon : on oublie la confiance, on fait signer des contrats !
      Et en toute logique, quelqu’un d’honnête ne se formalisera pas de nous voir faire les choses dans les règles 😉

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